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Journée de mer

  • Photo du rédacteur: Val
    Val
  • 8 sept. 2019
  • 2 min de lecture

Comme si nous n'y étions pas tous les jours à la mer... Mais aujourd'hui c'est particulier. C'est le jour de la pêche au gros poisson, dans le Pacifique, avec le franchissement de la passe. C'est l'effervescence mais pas pour moi. Je ne veux pas voir l'agonie d'un gros poisson. L'équipe me dépose sur un motu où tous ceux qui en ont envie, viendront passer la journée. Je les accompagne de loin à l'aide de mon objectif très puissant. Avec Kete, leur capitaine expérimenté, ça sera un jeu d'enfant. Pour le moment c'est calme sur l'île. Les femmes préparent le poisson et la salade sur la plage pendant que les enfants jouent avec les raies au bord de l'eau. Je les aide à mettre en place puis je rejoins les enfants et nous échangeons avec les raies et les poissons multicolores. Je croise quelques soles tropicales et à mon grand étonnement, je découvre le cochon qui vient se rafraîchir dans la mer. Il a le temps, il ne fait pas partie du festin du jour. Ici, chacun fait ce qu'il veut et à son rythme. Pendant ce temps, le déjeuner mijote depuis de longues heures dans le four tahitien enfoui sous les feuilles de bananier, de palmier et sous le sable. Les convives arrivent les uns après les autres, bientôt rejoints par nos pêcheurs qui ont surmonté les éléments. Ils reviennent bredouille... Une fois dans le Pacifique, il a fallu affronter des murs d'eau de 5 mètres. Un gros poisson a été repéré grâce aux oiseaux qui viennent manger les mêmes proies que ces prédateurs. Ketu a bien essayé de poursuivre la daurade choryphène (le mahi mahi) pour la harponner mais piloter d'une main et viser de l'autre dans une mer aussi agitée relevait de l'impossible même si son bateau est fait pour ça. En effet, les polynésiens fabriquent leurs embarcations avec un poste de pilotage situé complètement à l'avant. Cela leur permet de voir l'animal, de suivre sa route et de planter le harpon fatal dans le gibier sous-marin. L'expérience était tout de même unique. Après une baignade réconfortante dans 50 cm d'eau cristalline, nos aventuriers sont prêts à passer à table. C'est l'ouverture du four polynésien. Le déjeuner est composé de banane plantain (rose et jaune à l'intérieur) avec un goût très particulier, de uru (le fruit de l'arbre à pain) très farineux, de potiron réduit à l'état de gelée avec du coco, de poisson cru bien sur, puis de poulet, de cochon et de bénitier, ce magnifique coquillage qui se pare de toutes les couleurs lorsqu'il est sous l'eau. Nous avons des assiettes mais nous mangeons avec les doigts ce qui n'est pas pour nous déplaire. Je récolte les restes au creux de ma main, pour aller jouer encore un peu avec les poissons qui n'hésitent pas à passer entre mes jambes tant ils sont intéressés. La journée se terminera par des lancer de noix de cocos, des concerts de ukulélé (guitare tahitienne) et de kamaka (guitare hawaïenne) avant de remonter les bateaux pour la nuit comme chaque jour car ici tout s'abîme très vite.

 
 
 

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