Tuamotu, une atmosphère si particulière !
- Val
- 18 sept. 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 oct. 2019
Après 6 jours d'une vue inoubliable sur le lagon de Bora, nous quittons les îles sous le vent, dans l'archipel de la Société, pour aller plus au nord vers l'archipel des Tuamotu. Direction Rangiroa, le plus grand atoll. Changement de décor ! Les îles de la Société sont constituées d'une île avec une montagne au centre, entourée de motus (petites îles), le tout ceinturé par la barrière de corail qui sépare le lagon de l'océan. Aux Tuamotu, c'est différent : des atolls (une unique barrière de corail) constitués de motus très fins, avec un lagon au centre. Aucun relief, pas de nature verdoyante. Nous sommes sur le motu Avatoru : une unique route en ciment de 12 kilomètres, que nous parcourons partiellement en pédalant lentement sur nos vélos (polynésiens) : pas de freins, pas de vitesses, pas de lumière (heureusement on a les portables) et il fait très chaud. La maladresse me fait parfois chuter, il faut s'y faire ! A droite la mer, à gauche la mer, le lagon, l'océan. Il faut aimer ça. En permanence, le grondement des vagues qui viennent se briser sur les récifs coralliens et le vent bienvenu qui fait semblant de nous rafraîchir en chassant les nuages qui essaient de s'attarder. La végétation balayée par les alizés souffre pendant l'hiver austral. Ce sont surtout des palmiers à la parure jaunissante et grillée. Les centres de plongée se succèdent le long de la route (et de la mer). On vient ici surtout pour le spectacle sous-marin, voire pour l'adrénaline. Nous continuons notre chemin et tombons sur l'unique épicerie du motu, dans un hangar. On y trouve de tout, mais parfois ça date un peu, ça se voit, ça se sent. Pas grave, on est presque au bout du monde après tout et tant qu'on y trouve notre Hinano (bière tahitienne) ! Nous continuons notre chemin vers la jetée, salués par les nombreux chiens omniprésents qui dressent l'oreille devant nos vélos grinçants. Nous dépassons la laverie "Emile" et au bout du quai, les pêcheurs discutent en attendant la prise. Ici, pas de canne à pêche : un poids, un hameçon et un appât au bout d'un fil feront l'affaire : La pêche est bonne, elle partira pour Tahiti. C'est la saison du baliste, et on en remonte à tour de bras... La mer s'agite dans la passe, mais il est l'heure de déjeuner. Comme partout en Polynésie, il y a les snacks, une institution. La majorité des pensions envoie ses clients dans ces restaurants ambulants, camionnettes ou paillotes en bord de mer que l'on trouve partout. Les prix sont abordables et la cuisine locale et généreuse est délicieuse. Nous laissons nos vélos sur le quai, pas de voleurs ici. Quelques tables sont disposées, une toile cirée antique retenue par quelques noix de coco ou des morceaux de corail mort et le cadre est posé, la plupart du temps idyllique. On se permet de tendre l'oreille pour saisir des conversations ou chacun raconte sa plongée du matin : On a vu un requin gris, une manta, un dauphin, le bateau a failli se retourner... On croyait avoir fait une plongée de fous, mais on l'a tous faite finalement ! Ici, c'est la Mecque, on voit de tout. On déjeune les pieds dans le corail (le gravier de chez nous mais avec de jolies formes) et entre deux clients, la serveuse va se rafraîchir tout habillée dans le lagon. On comprend pourquoi c'est long. Le plat arrive tranquillement, les chiens auront les restes, ils connaissent la procédure : faire les yeux doux, ne rien demander. Puis nous repartons tranquillement, saluant tout le monde en chemin, "ia orana" ! Un regard sur la passe pour voir les dauphins bondir au-dessus des vagues pour accompagner les plongeurs sur le retour et nous proposer un joyeux et gracieux spectacle. Encore grâce à mon objectif, je capte la scène. Nous finirons la journée par un festival de danses et de chants sur la plage où déjà les enfants maîtrisent le déhanchement polynésien au son des tambours. Nous avons bien profité de cette atmosphère si particulière des Tuamotu.









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